Je venais pour chasser l’ennui, dans les brins de minuit
Il y avait des bouteilles en pagailles, des verres, des débris
Les murs suintaient le chaud, le froid, du tabac à la bière parfumée
Autour des tables de bois usées, parfois tatouées pour une bien aimée
Je venais pour voir un ami, ou un inconnu perdu comme moi
Pour retrouver un peu de chaleur humaine, oui, il était une fois
Du rock, de la pop, des vieux hits pour tout faire valser, tout faire vibrer
Un rire de poupée, des pupilles illuminées, de quoi te faire rêver
Des mots à l'appui, pour maquiller les pensées, comme pour se déguiser
Breaking the Waves de Lars von Trier, partir sur des vagues de fumées.
Faire son film, acteur de son studio, raconter la fille sur son lit défait
Vanille de Guerlain sur le bout de ses seins, la langue croisait la nymphe des fées
Nombril du monde, un diamant, je descendais dans les entrailles du fameux amour
Passer l'enfer de Dante, s'ouvrait le paradis au dernier chant, à contre jour.
Sic Luceät