mardi 1 septembre 2009

Juste pour aboyer


J'ai fait le grand saut, le grand pas, je ne sais pas, j'ai foncé tête basse, tête bêche, je suis rentré dehors, dedans. J'ai largué les amarres, j'ai fait une croix sur le mur. La trace pour le tout jamais.
Je ne reviendrai plus, les photos ont jauni, le blanc est passé.

J'ai gardé à mon poignée cette vieille montre automatique mais le temps a disparu.
J'ai pris le chemin de la rue, car je sais que j'ai tout perdu.
J'ai fermé les yeux pour continuer de l'autre côté, pour me mettre à nu.
J'ai rêvé que je te rejoignais quelque part, en écrivant des mots sur les murs comme un détenu.
Je suis arrivé ici, avec mon cœur animal, juste pour aboyer
Je suis fou, c'est sûr, parce que je n'ai jamais su t'oublier.


Le chien se porte bien, comme un porte bonheur. Je décale, je décoiffe, il faut savoir me suivre, je vais partout même nulle part. Il ne faut pas me chercher, sinon vous ne me trouverez pas. il n'y a rien à trouver de toute façon, il n'y a rien à comprendre. Le chien a dû caractère, il suit son instinct, son envie de faire, qu'on aime ou pas, ce n'est pas son affaire.

J'ai planté le décor, dans ma petite boîte à boutons. Je vois encore des images en couleur, avec mes yeux d'enfant, un homme volant qui a traversé le temps de ma mémoire.
Comme un dessin animé qui défile, c'est Folon,


Livre photographique de Sic Luceät (242 pages)

Acheter Lumière au fond mon oeil